Tout savoir est le résultat d’une enquête

Tout savoir est le résultat d’une enquête. 31.06.2010, essai de synthèse, Pierre Bray.

Essai de méthodes pour l’acquisition de savoirs et la recherche de solutions

Tout savoir est le résultat d’une enquête et c’est passionnant. (Voir note 1)

Cela repose sur le recueil de témoignages : oraux, de traces écrites, ou de pièces matérielles, etc.

Ceux-ci peuvent être partiels, partiaux ou partisans, voire détruits.

La recherche de la vérité n’est pas obtention de celle-ci !

Nous travaillons d’hypothèse en hypothèse de plus en plus probable mais jamais sûre à 100 %.

D’où, la nécessité du doute.

D’où garder à l’esprit que peut-être nous passons à côté d’indices soit par des recherches non suffisantes soit par la projection de nos schémas mentaux étroits qui nous aveuglent.

Cela quel que soit le thème : historique, scientifique, réglementaire, juridique, constitutionnel.

Une enquête demande du temps.

Comment gagner du temps ?   

Définir son objectif. (Voir note 2, des précisions) 

Enjeu –conséquence.

Par une bonne gestion des sources !

Éliminer les sources pas fiables. (Donc gain de temps.)

Donc ne pas subir, mais choisir. (Exemple : éliminer les journaux télévisés, les journaux gratuits…)

Préférer les sources écrites.

La lecture est le moyen le plus rapide, le plus simple, pour obtenir des informations et se cultiver.

Auditeur : conférence, radios, T.V., 9000 mots – lecture : 27000 mots, par écrémage 50 000 par heure en moyenne.

(Voir les méthodes de lecture rapide)

Il peut y avoir un intérêt à visualiser : image, photo, film.

Par exemple un tableau, un monument, un paysage…

Préférer la source « mère », certain ont tout lu sur Aristote sauf lui.     

Il vaut mieux lire Aristote que plusieurs livres sur Aristote, c’est au final un gain de temps et cela seul peut permettre de se forger sa propre opinion.

Sortir de la mainmise des experts (Voir note 3) 

Cela veut dire : comme la reconnaissance de l’expertise est soumise à celui qui en décide, (c’est-à-dire d’experts), ainsi se reproduit indéfiniment LA même erreur, (c’est-à-dire creuser l’ornière de l’ignorance), sous prétexte de les éviter toutes !

Quelles sont les informations suffisantes pour avoir un avis éclairé ?

Dépend de l’objectif, parfois une note de synthèse d’une encyclopédie peut suffire.

Compétences = savoirs, savoir-faire, vouloir faire et POUVOIR FAIRE

La question financière.

Les livres (source principale), de plus de 70 ans sont accessibles gratuitement sur internet.

(Attention aux possibles manipulations)

Le Livre papier est pour moi le plus pratique, facilité d’aller et revenir vite et annotations directes.

NOTES

Note 1 : je suis fasciné par la facilité qu’ont les jeunes de se laisser conditionner à la soumission par les jeux vidéo, l’apprentissage par quiz ou par cœur. Et l’informatique.

Ils font le jeu des maîtres… Alors qu’ils pourraient être les maîtres du jeu.

Note 2 : Attention une recherche par objectif est plus du domaine du contrôle, de l’enquête. (Le passé).

Un vagabondage parmi les savoirs sans but prédéfini est aussi très enrichissant et plus du domaine de la recherche fondamentale. (Tourné vers l’avenir, la créativité, d’où découlent des solutions).

Note 3 : L’enseignement traditionnel a largement démontré son impéritie.

Pour preuve, en développant un système aussi absurde que le capitalisme, qui est bien son reflet et réciproquement.

Albert Jacquard, 1994. On est en train de sélectionner les gens les plus dangereux (A l’école)

Source : Lecture rapide Richaudeau – la méthode complète Editeur RETZ, 1983.

Les autres sources sont trop nombreuses pour être citées.

PROPOSITIONS (voir note 1)           

Ateliers de recherches de savoir et ateliers de recherche de solution.

 

1) Ateliers de recherches de savoir. 

Réunir un groupe limité de personnes volontaires sur un thème précis.

Dans le but de faire des fiches de synthèse qui seraient transmises au reste de la population.

Exemple :

Comment fonctionne le RSA.

Comment fonctionne la Constitution française. Europe….

Comment fonctionne une centrale nucléaire.

Etc.

Méthode :

Le groupe choisi un thème, chacun fait des recherches de son côté, à la réunion suivante les informations recueillies sont partagée et mises en forme, hiérarchisées.

Le « moteur » est la dynamique des groupes.

Observation : cette trame peut se décliner en de multiples variantes.

Dépend aussi du nombre de personnes intéressées.

Objectif :

« On retient mieux ce qu’on découvre par soi même ».

Plus que découvrir de nouvelles connaissances se les approprier

Partager, participer, accepter – Consensus.

– Présence (le simple acte de présence, d’écoute).

– Apports d’idées.

– Réalisation d’actions concrètes.

Se reconnaître et se faire reconnaître comme utile, efficace ; puissant facteur de motivation.

Intérêt :

En plus de l’acquisition de savoirs, il s’agit de l’acquisition de savoirs-faire.

En très peu de temps grâce à cette pratique les personnes deviennent plus autonomes.

C’est une voie rapide vers l’émancipation.

Permet de promouvoir la bibliothèque pour les textes sources…

Ne dépend pas de l’extérieur : « Expert », droit de diffusion de films, etc.

Permet de combiner 2 procédés très complémentaires l’oralité créatrice, et l’écrit qui fixe.

C’est un jeu d’équipe avec des règles simples qui peut être très amusant si s’instaure une ambiance chaleureuse.

Gestion de l’équipe :    

Un meneur de jeu. Animateur/arbitre.

En changeant de thème nous pouvons faire tourner l’animateur.

Ainsi chacun peut s’approprier cette « posture » particulière.

Les échanges vont du groupe vers le tableau-papier, ils passent par l’animateur.

Pour le groupe c’est être côte à côte tourné vers la cause commune.

2) Ateliers de recherche de solution : 

Au sein des groupes la somme des savoirs est considérable.

Au cas où des savoirs sont déjà acquis et donc où la phase de recherche est courte, voire nulle.

Nous pouvons envisager une phase plus élaborée de recherche de solution.

Exemple :

Proposer quelque chose à la place du RSA.

Proposer quelque chose à la place de la Constitution française, (ou Europe) actuelle….

Etc.

Méthode :

Participative.

Le « moteur » est la dynamique des groupes.

Objectif :                                            

Devenir acteur, créateur.

Référence : Connaître, appliquer, adapter, créer)                     

Intérêt :

Sortir des schémas et des solutions que l’on nous présente comme indépassable.

Procédure :

Il existe autour de cette procédure « base » des exercices variés, soit pour travailler sur des sous-phases soit pour travailler sur des visions d’ensemble. (Le champ ou le paysage).

Gestion de l’équipe.   

De même que précédemment.

Remarque générale

Suivant les thèmes ceux-ci peuvent être traités en une ou plusieurs séances.

Note 1 : la dynamique des groupes, bien que mille fois plus efficace et mille fois plus rapide, n’est pas utilisée dans l’enseignement car elle supprime toute possibilité d’évaluation individuelle et tout esprit de compétition.